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Les crises économiques comme celle que connaît la planète depuis un an, du fait de la Covid-19, sont d’autant plus redoutables qu’elles menacent la survie d’un certain nombre d’entreprises et peuvent conduire à leur faillite. 

 

De façon générale, la faillite économique d’une entreprise est déclarée lorsque cette dernière se trouve dans l’incapacité de régler ses obligations financières à leur échéance,  autrement dit elle  ne parvient plus, grâce à sa trésorerie, à couvrir ses dettes à court terme (fournisseurs, prêteurs, actionnaires, salariés,etc..). En termes juridiques, on parle de «dépôt de bilan» ou de «cessation de paiements». 

 

Les facteurs à l’origine de la faillite d’une entreprise peuvent être endogènes, à savoir la mauvaise gestion (planification, gestion financière, marketing..), la fraude ; mais cela peut également découler de facteurs exogènes tels que le manque de soutien des banques et des institutions financières (taux d’intérêts élevés), les actions de concurrence d’autres entreprises, des politiques gouvernementales insuffisantes, une sphère économique inadéquate (ralentissement de l’activité économique dû à une crise sociopolitique ou des chocs: crise sanitaire, catastrophes naturelles..). Quelles que soient les causes, la faillite d’une entreprise n’est généralement pas un événement soudain. Elle découle d’une succession de faits de nature organisationnelle et financière, survenus dans l’environnement de l’entreprise, ainsi que des stratégies qu’elle mettra en œuvre pour faire face à ces événements. 

Lorsqu’une entreprise est confrontée à des difficultés de gestion ou à des chocs externes, et que ses ressources ne sont pas mises en œuvre de façon adaptée pour faire face aux pressions exercées, elle peut entrer dans un processus de défaillance qui se traduit par la détérioration croissante des indicateurs financiers. 

L’observation des symptômes de la défaillance peuvent apparaître progressivement, on parle de spirale de défaillance qui se manifeste par: la diminution du chiffre d’affaires, la baisse de la rentabilité des activités ainsi que la perte  de la part de marché, la méfiance et la pression des partenaires externes (banques, fournisseurs,..). La diminution de la rentabilité conduit au manque de liquidités qui peut être un facteur de découragement du personnel. Des actions correctives peuvent être mises en œuvre pour redresser la situation, notamment la recherche de capitaux extérieurs à travers de nouveaux investisseurs ou actionnaires ou l’acquisition de nouveaux prêts qui viennent alourdir l’endettement. L’endettement ayant augmenté, les charges augmentent également, et la rentabilité continue de baisser. C’est ce processus de spirale qui aboutit à la détérioration complète de la situation financière de l’entreprise et qui conduit après quelque temps à la faillite de l’entreprise, laquelle s’accompagne de procédures judiciaires. 

 

Exemples:

- Au Bénin, la société GLO MOBILE BENIN S.A. saisissait en 2018, le tribunal de commerce de Cotonou d’une déclaration de cessation des paiements et sollicitait l’ouverture d’une procédure de liquidation des biens. 

- L’ancien géant du négoce café-cacao, Saf Cacao, fut mis en liquidation en Juillet 2018, pour cessation de paiements. 

- La plateforme d’e-commerce française, Afrimarket, qui opérait en Afrique de l’Ouest, a déposé en 2019, une demande de mise en liquidation judiciaire. La cause de la chute de cette start-up serait le manque de maturité du marché de e-commerce en Afrique, ainsi que la frayeur des investisseurs potentiels face à la concurrence du géant acteur Jumia



Publié par : Finance     -     Publié le : 26 mars 2021