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La crise sanitaire et économique qui secoue le monde entier depuis un an ne serait-elle plus d’actualité au Bénin et en Afrique ?

Loin de toute ironie, la question mérite une petite réflexion.

L’annonce d’un vaccin efficace à 95% et 94,5% par les laboratoires Pfizer et Moderna (Bloomberg), respectivement, a provoqué une effervescence sur les marchés financiers internationaux, un vent d’optimisme dont ces marchés avaient bien besoin face aux incertitudes. Cette annonce a également renforcé un relachement déjà observé dans les comportements des populations, et plus particulièrement dans les rues de Cotonou ou encore à Abidjan, comme si la crise est déjà loin derrière nous.

Pourtant, les défis n’ont pas changé et sont peut être encore loin d’être totalement relevés.

Alors que la plupart des pays riches et avancés, réservent les premiers approvisionnements du vaccin, quid des pays africains ? Les pays en Afrique qui sont déjà pris par le remboursement de la dette publique disposent-ils dans l’immédiat des ressources  pour réserver et/ou acquérir des vaccins pour immuniser toute la population afin d’éviter une deuxième vague (éventuellement) ? L’activité économique a t-elle suffisament bénéficié de mesures de relance pour le retour d’une croissance économique durable et plus inclusive ?

Tant que, la réponse n’est pas affirmative à toutes ces préoccupations, l’idée de la fin de la crise ou des crises dirions nous, n’est qu’une fausse bonne nouvelle.

 Les politiques de relance doivent être maintenues en vue d’établir une résilience accrue. La reprise d’une véritable croissance économique, nécessite, quant à elle une restructuration de l’architecture économique des pays - par une stimulation de l’investissement et de la demande privée, et une politique de stabilisation des prix. (voir ci-dessous une montée de l’inflation au Bénin, entre Janvier et Mai 2020, soit le sillage de la première vague de covid-19)

Données : BCEAO

Publié par : Olakemi Dovonou & Beringer Gloglo     -     Publié le : 20 nov. 2020