En 2015, la COP 21 (Conférence des Parties) s’est tenue à Paris dans le but d’aider les pays à réfléchir sur la survie de l’humanité face à la menace sans cesse préoccupante du réchauffement climatique. Il va sans doute que ce qui arrive à notre planète, engage la responsabilité de tous, quoi que tous les pays ne contribuent pas de la même manière ni dans la même proportion au réchauffement de la planète. En 2019, l’ensemble des pays à revenu faible contribuait seulement à 2,2% de l’émission totale des gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial, contre 32,2% attribuable aux pays à revenu élevé (données WDI de la Banque mondiale) et le reste aux pays à revenu intermédiaire. L’Amérique du Nord à elle seule contribuait en 2019 à 14,6% des émissions de GES. Ces disparités dans la contribution au réchauffement climatique s’élargissent aussi à des disparités dans la façon dont le phénomène est vécu à divers endroits sur la planète. De toute évidence, les pays les plus pauvres qui contribuent pourtant très marginalement aux changements climatiques, en subissent durement les conséquences, car ils y sont moins préparés. Ainsi, des mesures, dont la taxe carbone, ont été introduites afin de « punir » les plus pollueurs, pour ensuite reverser aux pays les plus vulnérables et à ceux qui font des efforts dans la réduction des gaz à effet de serre des subventions. Baisser de moitié les émissions des GES d’ici 2030 et atteindre des émissions proches de zéro d’ici 2050, devrait permettre de contenir la température moyenne dans l’atmosphère autour de la limite de +2°C. Mais, les efforts sont loin d’être effectifs.
Dans un contexte où la plupart des projections situent entre +3°C et 4°C la température moyenne qu’il fera dans notre atmosphère terrestre d’ici 2100, je me questionne sur le regard que la population, notamment la jeunesse africaine porte sur le phénomène du changement climatique, comment il est vécu, et les pistes de solution.
Pour cela, j’ai réalisé un mini sondage d’opinion en ligne qui a connu la participation de 38 personnes provenant de 9 pays dont majoritairement des Béninois et des Ivoiriens. La plupart des participants est âgée de 18 à 25 ans (52,6%), contre respectivement 44,7% et 2,7% qui sont dans les groupes d’âge de 25-35 ans et 35-45 ans. Il s’agit majoritairement d’hommes (82%) contre 18% de femmes.
Disponible uniquement en anglais.