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Par définition, le trading regroupe l’ensemble des opérations d’achat et de vente effectuées sur les marchés financiers. Il s’organise de deux manières selon la position des opérateurs (traders) qui s’y engagent. D’une part, on parlera du trading traditionnel lorsque les traders émettent directement les opérations depuis la salle du marché financier et d’autre part, on parlera du trading en ligne lorsque ce dernier met plutôt en jeu des traders indépendants qui émettent via l’internet. Qui peut faire du trading ?

Si traditionnellement, cette activité s’exerçait uniquement dans le local du marché boursier, le développement de l’Internet avec des coûts d’accessibilité de plus en plus réduits, constitue un véritable atout pour n’importe quel opérateur permettant d’exercer en tant que trader en ligne. Cependant, il faudra avant tout disposer d’une très bonne connexion internet et être permanemment connecté pour suivre instantanément l’évolution des valeurs des produits financiers afin d’en tirer des avantages.

En termes d’avantages, le trading permet aux traders de spéculer à court terme en profitant  surtout de la mobilité des produits financiers échangés (actions, obligations,..) sur le marché. Cependant, cette activité est risquée notamment en raison de la volatilité du marché et surtout du degré élevé d’escroqueries qui s’explique entre autres par la multiplication en ligne des plateformes de trading avec des publicités mensongères mais très attractives à priori. Par exemple en Afrique, certaines structures comme GLOBAL INVESTMENT TRADIND, GLOBAL TRADE CORPORATION, HIGH LIFE et CHY MALL ont été  sommées par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) à Abidjan de suspendre leurs activités lors de son communiqué du 18 Mars 20211. Ces structures étant spécialisées entre autres dans le trading de crypto monnaies, proposent des taux d’intérêts très attractifs mais hautement risqués mettant parfois le public en danger. Que doit faire à présent le public face aux risques liés au trading ?  

Le rapport de Forex Brokers SA (South Africa), publié en Décembre 20192 indique que la SEC (Securities & Exchange Commissions) invitait les investisseurs lors de son communiqué publié en 2018, à faire preuve de discernement pour ne pas tomber sous le coup de l’escroquerie observée dans le trading en ligne qui est beaucoup plus en progression en Afrique actuellement. 

En effet, les données présentées dans le rapport indiquent que cette activité est en pleine expansion en Afrique depuis 2019 notamment en Afrique du Sud et au Nigéria qui occupent les premiers rangs. On estime le nombre de traders à 1,3 millions en Afrique dont près de 190.000 et 200.000 pour l’Afrique du Sud et le Nigéria respectivement. 

Pour finir, le trading est certes, en progression en Afrique, mais cette progression doit vraiment s’accompagner d’une éducation financière pour les débutants d’une part et d’une réglementation du système d’échange par les autorités d’autre part. Des centres de formations professionnelles se multiplient déjà en Afrique (par exemple, le Centre Béninois de Trading, CBT) sans  oublier les grandes écoles de négoce qui intègrent le trading comme  filière. Dans ces centres de formations, les investisseurs comme les traders pourraient ainsi acquérir des compétences et des outils d’analyse leur permettant d’avoir une rentabilité sur le marché financier tout en ayant la maîtrise des risques.

Publié par : Finance     -     Publié le : 25 mai 2021