Les mesures exceptionnelles prises par les Etats pour contenir les effets de la crise de la covid-19 devraient porter la dette mondiale à un niveau record de 277 000 milliards de dollars à la fin de l’année 2020 (Institute International of Finance). Cette augmentation considérable du niveau de la dette a soulevé des interrogations relatives à une crise de la dette notamment dans les pays en Afrique.
Lorsque les États ne peuvent pas honorer leurs engagements financiers vis-à-vis des créanciers (payer les services de la dette, intérêts et principal), les gouvernements peuvent alors mettre en œuvre des mesures de consolidation fiscale (ajustements) : hausse des taxes ou baisse des dépenses publiques…
Lorsqu'il est difficile de mettre en place des mesures d’ajustements, comme c’est le cas actuellement avec le contexte inédit de la covid-19, on dit que la dette n’est pas soutenable.
L’Etat débiteur peut alors, négocier auprès de ses créanciers la restructuration de sa dette, c’est-à-dire une modification des conditions prévues pour le remboursement des services de la dette (baisse des taux d’intérêt, allongement de maturité, report des paiements…).