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L'activité économique représente l'ensemble des actions que doivent accomplir des personnes physiques ou morales (appelées agents économiques) afin de satisfaire leurs besoins grâce à la production de biens et de services. 

Les agents économiques sont tous en relation les uns avec les autres. Par exemple, les ménages ont des relations avec d'autres agents économiques comme les entreprises, les banques, les administrations, eux-mêmes en relations réciproques. Ces échanges sont matérialisés par des flux qui représentent les mouvements de biens et services (flux réel) et les mouvements de monnaie (flux monétaire) entre les différents agents économiques.

Le circuit économique est une représentation imagée et simplifiée de l'activité économique qui permet de décrire, au moyen des flux, les relations essentielles entre les différents agents. Chaque flux est caractérisé par sa nature et le sens du mouvement, représenté, par convention, au moyen d'une flèche orientée.

Les flux sont, en général, réciproques et à un flux réel, le travail par exemple, correspond, en contrepartie, un flux monétaire, le salaire.

Cependant, certains flux sont unilatéraux et n'ont donc pas de contrepartie. Il peut s'agir, par exemple, d'un flux réel qui n'a pas de contrepartie monétaire, comme le service gratuit d'une administration publique ou le travail d'un bénévole pour une association. A l'inverse, un flux monétaire peut ne pas donner lieu, en retour, à un flux réel ou un flux monétaire : ce sera le cas, par exemple, pour un don effectué par un ménage à la Croix Rouge qui est une administration privée.

Un exemple de circuit économique

Source : www.maxicours.com

 

Ce schéma intègre les sociétés financières qui sont pour l’essentiel des banques ou des organismes de crédit. Elles financent les agents économiques en leur accordant des crédits (qui donnent lieu à des remboursements comprenant des intérêts) et gèrent aussi l’épargne de ces agents économiques (comptes de dépôt, achat de titres…). Le reste du monde comprend tous les agents économiques (ménages, entreprises ou administrations) étrangers qui ont des relations avec le pays.

Les administrations sont financées par les prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations sociales), en contrepartie celles-ci fournissent des services gratuits ou quasi gratuits (non marchands) et elles versent des prestations sociales (revenus distribués comme les allocations chômage, les bourses d’études…) et des subventions aux entreprises (aides financières pour développer l’innovation par exemple).

Cette représentation de l’activité économique reflète donc une vision globale des mécanismes économiques qui permet de comprendre les interdépendances entre les agents économiques. C’est un outil essentiel pour la prévision et l’analyse économique.

Exemple illustratif

Imaginons dans cet exemple que l’État décide d’augmenter le niveau du salaire minimum au Bénin (SMIG), que se passera-t-il ?

Grâce à cette progression du SMIG, les ménages vont augmenter leur consommation ce qui va améliorer les bénéfices des entreprises. Celles-ci pourront donc s’agrandir, produire plus et embaucher de nouveaux salariés. Les ménages vont aussi épargner un peu plus ce qui va augmenter les réserves des sociétés financières qui pourront prêter ensuite plus d’argent (aux entreprises qui investissent par exemple).

Les administrations vont voir leurs recettes progresser, les prélèvements obligatoires seront plus importants du fait de l’augmentation des revenus et de la consommation. L’État pourra donc consacrer ces nouvelles ressources à des dépenses de santé, d’éducation ou redistribuer davantage de revenus aux plus démunis.

Enfin, une partie de ces revenus supplémentaires seront consommés en produits étrangers, ce qui va augmenter les importations.

 

L’augmentation du SMIG aura donc permis une augmentation de la production, de la consommation et des revenus des agents économiques. Il y aura donc croissance économique. Mais cela risque de dégrader la balance commerciale béninoise du fait de l’augmentation des importations.

 

Publié par : Economie     -     Publié le : 2 avr. 2021