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L’« aide publique au développement » (APD) est un appui fournie par certains États dans le but de promouvoir le développement économique et l’amélioration des conditions de vie dans les pays en développement (Comité d’Aide au Développement (CAD) de l’OCDE). Adoptée par le CAD en 1969 comme la norme de référence en matière d’aide extérieure, l’APD demeure la principale source de financement de l’aide au développement.

L’APD naît d’un principe de ne laisser personne derrière et de l’obligation morale des « pays du nord » envers les « pays du sud », obligation qui implique depuis les années 1970 la consécration de 1% du PIB des pays donneurs d’aide, dont 0,7% pour l’aide officielle. Le but premier d’une telle action est de satisfaire les besoins essentiels des pays les moins avancés, dans une logique de croissance rapide et de redistribution pour réduire la pauvreté.

Le graphe suivant montre l’évolution de l’aide publique au développement versée au Bénin entre 2000 et 2018.

 Source : Réalisé par l’AJEB à partir des données de la Banque Mondiale, 2020.

L’APD au profit du Bénin a doublé entre 2010 et 2018 comparativement aux débuts des années 2000, malgré une évolution non linéaire entre 2010 et 2018. Cette augmentation pourrait s’expliquer par la mise en œuvre de plusieurs programmes dans un premier temps des Objectifs du Millénaire pour le Développement, puis dans un second temps des Objectifs de Développement Durable.

Notons que dans le sillage de la crise financière de 2008, il y a eu une augmentation des APD pour relancer l’activité économique des pays moins avancés, dont le Bénin (avec un maximum à 690 millions de dollars en 2010).

Nous subodorons la même tendance prochainement avec la crise sanitaro-économique qui a fragilisé tous les pays, selon les conclusions de la dernière conférence nationale humanitaire de décembre 2020 présidée par le Président français Emmanuel Macron qui a d’ailleurs annoncé que les APD connaîtront une augmentation, en vue de soutenir les économies africaines qui connaissent leur première vraie récession économique depuis une vingtaine d'années.

Le prix d’un bien ou d’un service (exemple du prix d’une baguette de pain à Cotonou) résulte d’un mécanisme de rencontre entre l’offre (la production par les entreprises, les boulangeries dans l’exemple du pain) et de la demande de ce bien/service exprimée par les consommateurs. Au niveau micro, la maîtrise des prix dans une économie est très importante. En effet, les anticipations formulées par les entreprises sur les prix permettent de déterminer le niveau optimal de production, et du côté des ménages ses anticipations permettent d’optimiser le comportement de consommation... (télécharger pour voir la publication entière)

Dans tous les pays du monde, les dirigeants mettent en œuvre des actions pour atteindre un bon niveau de développement et améliorer le niveau de vie des citoyens. L’économie pour fonctionner a donc besoin de liquidité ou financement qui revêt plusieurs formes.

Dans un pays comme le Bénin, on peut évoquer le recours à plusieurs modes de financement au nombre desquels les investissements directs étrangers (IDE).

Il s’agit d’investissements directs réalisés par des entreprises étrangères dans un autre pays. Les IDE sont aussi perçus comme un moyen de s'internationaliser (Boursorama, 2020). Le principe est plutôt simple. Lorsque’une entreprise, française par exemple, investit dans une société au Bénin : c’est un investissement direct étranger. Il peut s'agir de créer ou de développer une filiale au Bénin ; ou de fusions-acquisitions, c'est-à-dire de regroupements d'entreprises.

Source : Réalisé par l’AJEB à partir des données de la Banque Mondiale, 2020.

Les objectifs avec les IDE sont de réduire les coûts de production grâce à la disponibilité de matières premières intéressantes, de bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse. Les IDE permettent aussi l'implantation sur des marchés nouveaux et la création d’emploi. Ils renvoient un signal positif de l'attractivité économique d'un pays lorsqu’ils sont croissants.

Les mesures exceptionnelles prises par les Etats pour contenir les effets de la crise de la covid-19 devraient porter la dette mondiale à un niveau record de 277 000 milliards de dollars à la fin de l’année 2020 (Institute International of Finance). Cette augmentation considérable du niveau de la dette a soulevé des interrogations relatives à une crise de la dette notamment dans les pays en Afrique.

Lorsque les États ne peuvent pas honorer leurs engagements financiers vis-à-vis des créanciers (payer les services de la dette, intérêts et principal), les gouvernements peuvent alors mettre en œuvre des mesures de consolidation fiscale (ajustements) : hausse des taxes ou baisse des dépenses publiques…

Lorsqu'il est difficile de mettre en place des mesures d’ajustements, comme c’est le cas actuellement avec le contexte inédit de la covid-19, on dit que la dette n’est pas soutenable.

L’Etat débiteur peut alors, négocier auprès de ses créanciers la restructuration de sa dette, c’est-à-dire une modification des conditions prévues pour le remboursement des services de la dette (baisse des taux d’intérêt, allongement de maturité, report des paiements…).

Selon les Nations Unies, le taux de pauvreté dans les différents pays du monde a été réduit de plus de moitié depuis 2000. Cependant, dans les pays en developpement une personne sur dix continue de vivre avec moins de 1.90 dollars par jour (seuil mondial de pauvreté en PPA de 2011). Le phénomène est encore plus critique en Afrique de l’Ouest avec plus de 30% de la population vivant en dessous du seuil mondial de pauvreté par jour (OXFAM International, 2020).

Dans l’entendement populaire et même dans le rang de certains économistes, il est courant d’associer une augmentation du revenu par habitant à une amélioration de la qualité de vie. Pourtant, la qualité de vie et le revenu par habitant peuvent ne pas être en phase ; une des pistes d’explication étant l’inégale répartition de la richesse nationale.

Par exemple, bien que la Côte d’Ivoire et le Ghana soient similaires en termes de production par habitant, l’écart de mortalité maternelle est très élevé. De même, le Benin, bien qu’ayant une production par habitant supérieure à celle du Burkina Faso, enregistre un taux de mortalité maternelle largement supérieur à celui de son voisin.

Quelques points essentiels sont à retenir :

. Un niveau élevé de production par habitant ne traduit pas forcément une bonne qualité de vie (mesurée ici par la mortalité maternelle)

. Deux pays similaires en termes de niveau (production par habitant), peuvent enregistrer des niveaux de vie (accès à l’eau potable, mortalité infantile et maternelle, accès à l’éduccation, etc.) différents.

Graphique : PIB/hab en PPA (dollars constant 2017) et taux de mortalité maternelle pour 100000 naissances vivantes

                      Source : AJEB, décembre 2020

Une obligation ou « bond » en anglais est définie comme un titre représentatif d’une dette contractée par une entreprise, une collectivité locale ou un Etat auprès d’investisseurs à des conditions prédéfinies (durée, taux d’intérêt, amortissement).

Le préfixe « euro » quant à lui se rapporte à un actif émis dans une monnaie différente de celle du pays d’émission ou de la monnaie locale de l’émetteur. Les eurobonds ou euro-obligations sont ainsi des obligations émises dans une devise (monnaie) différente de celle du pays émetteur.

A côté des marchés financiers intérieurs en développement, les Etats africains ont recours depuis 2006 au marché international de la dette pour la mobilisation des ressources conséquentes, en vue de financer d’importants projets d’investissement ou pour restructurer leur dette.

L'emprunteur recourt le plus souvent  à un syndicat de placement composé de banques internationales pour la gestion d’une émission d’eurobonds.

Dans la zone UEMOA, l’émission d’eurobond est restée jusqu’en 2019 limitée aux deux premières puissances économiques, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Les tableaux ci-dessous renseignent les différentes émissions d’eurobonds de ces deux pays.

Après le Sénégal et la Côte d’Ivoire, tous deux habitués des marchés des capitaux internationaux, le Bénin a mobilisé le 19 mars 2019, 500 millions d’euros en eurobonds d’une maturité de 7 ans. Cet emprunt amortissable sur les trois dernières années (2024, 2025, 2026), offre un coupon de 5,75%.

Plus récemment, le 23 novembre 2020, la Côte d’Ivoire a lancé le premier eurobond subsaharien de l’année pour un montant d’un milliard d’euros, remboursable sur 12 ans avec un taux d’intérêt de 5%.

Après avoir culminé à 5000 milliards de FCFA en 2019 (BCEAO), la consommation privée au Bénin a amorcé une baisse de 4,5 % en 2020. Ce recul qui peut s'expliquer par une baisse des revenus suite à la fermeture des frontières avec le Nigéria et sans doute la conjoncture morose de la crise sanitaro-économique de la covid-19, suscite déjà des réactions. Les principales interrogations portent sur les politiques de relance. 

Dans cette note, nous analysons les effets d'un hélicoptère budgétaire au profit des ménages pour stimuler la consommation.

‘’Produire plus avec moins de ressources, de déchets, et d'énergie pour réduire les trade-offs à la source.’’

L’économie circulaire est un nouveau modèle économique à vision systémique. Elle consiste à produire des biens et services durables en réduisant la consommation et le gaspillage des ressources ainsi que la production des déchets.

Il s’agit donc de passer d’une société du “tout jetable” à un modèle économique circulaire. Elle regroupe les notions d’économie verte, d’économie de l’usage, de l’économie de performance, etc. Son fonctionnement vise à dépasser le modèle économique linéaire consistant à extraire, fabriquer, consommer et jeter.

Deux stratégies de transition peuvent être utile pour créer une économie circulaire : la substitution et la dématérialisation.

La substitution consiste à utiliser des ressources différentes pour atteindre le même but.  La dématérialisation consiste à utiliser une quantité plus faible d’une ressource tout en fournissant la même fonction économique à la société.

La crise sanitaire de la Covid-19 s’est rapidement transmise à la sphère économique et a mis à mal toutes les économies du monde. En Afrique subsaharienne, l’activité économique pourrait se contracter de 3% en 2020 (projections du FMI - Octobre 2020). Mais plus encore, les acquis en termes de développement humain risquent d’être profondément bouleversés.

L’historique des composantes du développement humain (niveau de vie, santé et éducation) en Afrique subsaharienne des dix dernières années met en évidence une évolution positive, bien que très modeste : un PIB par tête qui stagne à partir de 2010, une augmentation de l’espérance de vie (+10 ans environ) et une augmentation du taux brut de scolarisation au primaire (+10 points de pourcentage).

Pour la première fois depuis 2007, l’indice du développement humain (IDH) pourrait connaître une variation annuelle négative en 2020. Les pays sont donc soumis à un double défi : contenir les effets de la crise par des plans de relance économique sans négliger les besoins fondamentaux de la population en matière d’éducation et de santé, etc.

Graphiques: Composantes de l’IDH (à gauche, moyenne Afrique subsaharienne, Echelle logarithmique) et Variation annuelle de l’IDH (à droite, Afrique subsaharienne, Estimation pour l’année 2020)

Sources : Banque Mondiale / FMI

Exprimé en pourcentage (%), le taux d'intérêt représente le prix de la monnaie dans le temps.

On distingue 2 principaux taux d’intérêt dans l’économie : le taux d’intérêt des banques commerciales (et d’autres établissements financiers) et les taux d’intérêt directeurs¹ de la Banque centrale (BC). 

Le taux d’intérêt pratiqué par les banques commerciales est la rémunération du capital (monétaire) dont le remboursement est reporté à une date ultérieure. Il est aussi considéré comme la contrepartie de la prise de risque des banques commerciales ou des établissements financiers en général. Son niveau dépend des taux d’intérêt directeurs de la BC et de l’appréciation du risque dans l’environnement.

Exemple : Assiba qui emprunte 10.000 à la banque X, supportera un taux d’intérêt i (%) à la date du remboursement.

Les taux d’intérêt directeurs de la Banque centrale représentent les principaux instruments de la conduite de la politique monétaire. Par ses mouvements de taux, la BC oriente la trajectoire globale de l’activité économique dans un pays.

Exemple : une hausse du taux d’intérêt de refinancement de la Banque centrale peut entraîner une hausse du coût du financement pour les banques commerciales, ce qui se traduirait par une augmenation du taux d’intérêt des crédits accordés par celles-ci pour financer l’acquisition de biens immobiliers.

1. On distingue souvent le taux de refinancement des banques commerciales auprès des BCs et le taux de rémunération des réserves détenues par les banques commerciales auprès des BCs

La crise sanitaire et économique qui secoue le monde entier depuis un an ne serait-elle plus d’actualité au Bénin et en Afrique ?

Loin de toute ironie, la question mérite une petite réflexion.

L’annonce d’un vaccin efficace à 95% et 94,5% par les laboratoires Pfizer et Moderna (Bloomberg), respectivement, a provoqué une effervescence sur les marchés financiers internationaux, un vent d’optimisme dont ces marchés avaient bien besoin face aux incertitudes. Cette annonce a également renforcé un relachement déjà observé dans les comportements des populations, et plus particulièrement dans les rues de Cotonou ou encore à Abidjan, comme si la crise est déjà loin derrière nous.

Pourtant, les défis n’ont pas changé et sont peut être encore loin d’être totalement relevés.

Alors que la plupart des pays riches et avancés, réservent les premiers approvisionnements du vaccin, quid des pays africains ? Les pays en Afrique qui sont déjà pris par le remboursement de la dette publique disposent-ils dans l’immédiat des ressources  pour réserver et/ou acquérir des vaccins pour immuniser toute la population afin d’éviter une deuxième vague (éventuellement) ? L’activité économique a t-elle suffisament bénéficié de mesures de relance pour le retour d’une croissance économique durable et plus inclusive ?

Tant que, la réponse n’est pas affirmative à toutes ces préoccupations, l’idée de la fin de la crise ou des crises dirions nous, n’est qu’une fausse bonne nouvelle.

 Les politiques de relance doivent être maintenues en vue d’établir une résilience accrue. La reprise d’une véritable croissance économique, nécessite, quant à elle une restructuration de l’architecture économique des pays - par une stimulation de l’investissement et de la demande privée, et une politique de stabilisation des prix. (voir ci-dessous une montée de l’inflation au Bénin, entre Janvier et Mai 2020, soit le sillage de la première vague de covid-19)

Données : BCEAO

Le marché de l'immobilier est la rencontre (réelle et virtuelle) entre l'offre des biens immobiliers des propriétaires et la demande des acheteurs. Il regroupe l'immobilier résidentiel, locatif, neuf, ancien, etc.

Il représente un secteur essentiel dans l'économie, grâce à de multiples interconnexions avec d'autres branches, notamment la construction (BTP), la banque, l'assurance, les industries des matériaux de construction (fer, ciment, plomberie, électricité, etc).

Au Bénin, ce secteur est en pleine mutation. Le dynamisme du marché est principalement porté par les investissements publics dans les infrastructures routières, les nouvelles politiques d'aménagement du territoire et plus récemment des réformes de la réglementation en vigueur (la loi sur le bail de location limitant le montant de la caution à 3 mois de loyer, l'encadrement des prix de ventes des terrains, etc.)

La microfinance

L'instabilité politique a un coût économique.

Quel rôle pour l'Etat pendant la crise ?